Les banques centrales déterminent la politique monétaire de leur juridiction. Plusieurs outils sont à leur disposition : elles peuvent mettre plus ou moins de liquidités à disposition du système bancaire, elles peuvent augmenter ou baisser les taux d’intérêts à court terme ou encore à forcer les banques à augmenter leurs réserves.
Quels mécanismes utilisent les banques centrales ?
La question est de savoir comment ces politiques affectent vos investissements. Si les économies sont florissantes, les banques centrales peuvent décider de ralentir le système en augmentant par exemple les taux d’intérêts à court terme. Une augmentation de ces taux fait naturellement baisser les obligations, car les investisseurs exigent des rendements plus importants. De la même manière, les actions vont également baisser, et ce pour deux raisons essentielles : l’investisseur se détournera plus facilement des actions vers des véhicules moins risqués car le différentiel de rendement ne justifie pas le risque pris. L’investisseur qui emprunte pour acquérir des actions aura un retour sur investissement plus faible car le coût de l’’emprunt est plus élevé.
La politique monétaire affecte aussi le marché de l’immobilier. Si les taux d’intérêts augmentent, le cout du crédit augmente et les emprunteurs auront une capacité d’emprunt qui diminuera de manière mécanique. Le marché de l’immobilier sera plus difficile d’accès pour eux, ce qui tarira le marché. La valeur des immeubles baissera en conséquence car la demande est plus faible. La meilleure illustration est la bulle immobilière qui s’est constituée aux Etats-Unis entre 2004 et 2007 ; cette bulle a éclaté lorsque les taux ont augmenté de 2% à 5% en 2007-2008.